Archives de Tag: Révolution

Cycle de réunions publiques en Aquitaine de l’AGAUREPS-Prométhée sur les liens entre République et Révolution

L’AGAUREPS-Prométhée organise un cycle de réunions publiques dans l’ancienne région Aquitaine  dans la semaine du 14 au 17 février 2024. Elles porteront sur le thème « La République, héritière et héritage de la Révolution ». Ces conférences / débats seront animées par Francis DASPE, Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée.

Quatre rendez-vous sont programmés :

– mercredi 14 février, à Mont-de-Marsan, Maison des Associations Joëlle Vincens (39 avenue Martin Luther King), à 18 heures 30

– vendredi 16 février, à Bordeaux, Athénée municipal (10 place Saint-Christoly), à 19 heures 

– samedi 17 février, à Marmande, Salle Damouran (angle square Verdun et rue de la Libération), à 15 heures.

– samedi 17 février, à Saint-Macaire, salle des mariages, Mairie (8 allées des Tilleuls),  à 19 heures.

La République se prête aisément aux débats et aux polémiques, comme le rappelle l’actualité. Principes ou valeurs républicains, front républicain, arc républicain, autant de notions mal définies, mal utilisées, qui en fin de compte obscurcissent le débat public, soit par méconnaissance historique (coupable) ou par (basse) instrumentalisation politicienne. Comprendre la République, à la fois le mot, la chose et l’esprit, nécessite de revenir aux sources, c’est-à-dire à la connaissance de  l’histoire de la Révolution française et de ses prolongements.  

Dans cette période de grandes confusions idéologiques et de très préoccupantes dérives illibérales pointées par des institutions internationales comme l’ONU, il apparaît nécessaire et bienvenu de rappeler que la République est héritière et héritage de la Révolution.

Francis DASPE, secrétaire générale de l’AGAUREPS-Prométhée

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Les nouveaux contre-révolutionnaires de l’arc républicain

Tribune parue sur le site de Politis le 29 novembre 2023

TRIBUNE. Cette coalition de circonstance autour de la Macronie rejette l’héritage subversif de la Révolution française qui a pourtant jeté les bases de notre République et de notre démocratie, rappelle Francis Daspe.

« Et si j’étais né en 17 à Leidenstadt, Sur les ruines d’un champ de bataille, Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens ? » Telle est l’interrogation fredonnée par Jean-Jacques Goldmann dans une chanson éponyme datant de 1990. Nous savons à quel point il faille se défier par-dessus tout de l’impasse de l’anachronisme et des reconstitutions historiques douteuses. Mais il existe parfois matière à s’interroger. C’est le cas avec le culot monstre des membres autoproclamés de l’improbable arc républicain. Ils osent tout, y compris les comparaisons approximatives les plus frelatées. Savent-ils seulement d’où vient la République ? Quelle est son essence ? Il est permis d’en douter. Les symboles de la République témoignent sans ambiguïté des liens indéfectibles entre République et Révolution. Ces drôles d’apôtres du prétendu arc républicain, si prompts à décerner à l’envi, qui plus est sur des critères pour le moins insondables, des brevets de républicanité ou de républicanisme, de quelle manière se seraient-ils positionnés face aux événements de l’année 1789 ? Sans doute à la droite du président de séance comme ceux qui étaient favorables au droit de veto du roi pour mieux étouffer l’expression des représentants du peuple et de la souveraineté populaire. Ils devinrent la droite, entre nuances de conservateurs et de réactionnaires : depuis, rien, ou presque, n’a changé.
Rejet de toutes les formes de contestation
Le Serment du Jeu de paume du 20 juin aurait été considéré sans nul doute comme une scandaleuse entreprise de « bordélisation » des États généraux, peut-être à l’égal d’un acte de subversion factieuse. Aujourd’hui, des députés qui bousculent le bel ordonnancement d’un jeu parlementaire compassé, ressemblant trop souvent à un théâtre d’ombres, sont accusés avec les mêmes mots. Par la transformation des États généraux en Assemblée nationale constituante qui s’ensuivit, c’est pourtant une étape décisive dans l’affirmation de l’existence d’une source de souveraineté autre que celle du roi, celle du peuple. Le 14 juillet la prise de la Bastille, symbole de l’absolutisme avec ses lettres de cachet y envoyant des prisonniers de manière arbitraire, aurait été assimilée avec mépris à une effroyable émeute sanguinaire de la part d’une populace dangereuse. Au cours des dernières années, les différentes formes de contestations, des Gilets jaunes aux manifestations syndicales en passant par les moyens d’action des activistes écologistes, ont été traitées de manière récurrente de la sorte. L’événement est pourtant célébré chaque année par la République comme le jour de sa fête nationale. La nuit du 4 août, qui se traduisit dans un même élan par l’abolition des privilèges, des trois ordres de la société et du régime seigneurial, serait reléguée à un vote démagogique sanctionnant le triomphe d’un affreux nivellement par le bas et d’un égalitarisme de bien mauvais aloi. Ou à une injustifiable spoliation de personnes apportant des bienfaits considérables à l’ensemble de la société. Il est vrai que faire la guerre ou prier pour le salut des âmes était bien plus utile que travailler quotidiennement dans les champs, ce qui conduisait les paysans à devoir rester pauvres, tout en payant de surcroit des impôts à tout le monde…Et que dire de la décision de procéder à la nationalisation des biens du clergé ! Persistance d’une morgue aristocratique Aujourd’hui, ces mesures constituent le socle sur lesquels se fondent les principes républicains les plus élémentaires, transcrits quelques semaines plus tard dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août, véritable bloc de constitutionnalité. Pourtant, subsistent encore une même morgue aristocratique et une suffisance pathétique à croire qu’il n’existe pas d’alternative aux politiques menées et que rien ne peut, ou ne doit, changer. Le cortège populaire, avec à sa tête des femmes, qui partit à Versailles pour finalement ramener le roi et sa famille à Paris, pourrait encourir les menaces de foudres de la justice, sous différents chefs d’accusation tels que violation du domicile du roi, séquestration, entrave à sa liberté d’aller et de venir, entorse inacceptable à sa liberté personnelle, menaces et intimidations inadmissibles, etc.
La tentation du monarque républicain de s’enfermer dans sa tour d’ivoire élyséenne relève d’une logique identique à celle des rois absolus se retranchant dans le château de Versailles pour mieux s’éloigner du peuple. Cet épisode est pourtant un jalon essentiel dans la démonstration que le pouvoir doit être, du moins en démocratie, au service de tous et sous le contrôle des citoyens. Le visage remodelé des contre-révolutionnaires L’année 1789 marque le début de la période historique que l’on nomme contemporaine. C’est-à-dire l’histoire de notre temps, celle qui pose les bases de notre République et de notre démocratie, si imparfaites soient-elles. Les concepteurs de cet arc républicain semblent être restés dans un autre monde, virtuel, celui qui n’aurait pas connu la Révolution française. Une Révolution qu’il est nécessaire de considérer comme un bloc, comme le disait fort justement Clémenceau en 1889 au moment des débats sur la célébration du centenaire, avant de dériver plus tard vers d’autres rivages éloignés en se targuant d’être devenu « le premier flic de France ». La République sans l’esprit et l’héritage de la Révolution, ce n’est plus la République. C’est une tentative parmi d’autres de préserver une forme d’Ancien Régime, qui récuse en bloc, de manière plus ou moins assumée, les événements fondateurs de 1789 au même titre que les efforts actuels pour approfondir l’ambition républicaine démocratique. L’arc républicain allégué par la macronie n’est en réalité que la coalition de circonstance des diverses nuances de conservateurs et de réactionnaires. Ce n’est rien moins que le visage, remodelé pour paraître plus présentable, des (nombreux) nouveaux contre-révolutionnaires. Qui n’agréée pas à la Révolution méconnaît en fin de compte l’exigence fondamentale de la République et ne peut s’en prévaloir.

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Francis Daspe à Toulouges : « La République n’est pas une rente de situation paresseuse »

Ce jeudi 27 juillet, à Toulouges, La France Insoumise / Nupes proposait une conférence / débat animée par Francis Daspe, sur le thème des liens, à la fois historiques et idéologiques, entre République et Révolution. Il s’agissait d’un sujet au cœur de l’actualité politique avec la notion d’arc républicain utilisée ces dernières semaines par la macronie. « La République n’est pas un régime neutre, elle doit être considérée à la fois comme une héritière et un héritage de la Révolution française », indiquait en préalable Francis Daspe, qui conseillait pour l’occasion de se défier de tout anachronisme, sans s’interdire de procéder à des comparaisons ou à des analogies.

A travers l’examen de quelques journées révolutionnaires, il montrait la dynamique révolutionnaire caractérisée par l’action combinée des assemblées (serment du jeu de paume, abolition des privilèges, déclaration des droits de l’homme et du citoyen) et du peuple en colère (prise de la Bastille, grande peur paysanne, retour forcé du roi et de sa famille à Paris). « Ces événements qui posent les premières fondations de la Révolution sont primordiaux pour comprendre les deux objectifs qui seront continuellement visés : le triomphe de la souveraineté populaire et la recherche constante de plus d’égalité ». Ce sera le fil rouge du combat républicain au siècle suivant, connaissant parfois des avancées avec deux nouvelles révolutions, les « Trois Glorieuses » en 1830 et Février 1848, mais en d’autres occasions des reculs avec notamment la sanglante répression de la Commune de Paris en 1871. « La plupart des symboles actuels de la République proviennent directement de la Révolution française, que ce soit le drapeau, l’hymne, la fête nationale, la devise ou encore le bonnet phrygien », expliquait-il.

A chaque avancée conjointe du régime républicain et des idées révolutionnaires, il y a eu des adversaires déterminés. « Ils ont pris des noms différents au cours de la longue période : Feuillants ou Thermidoriens au 18° siècle, parti de la résistance ou parti de l’ordre au siècle suivant, les 200 familles ou vichystes au 20 siècle », détaillait-il. « Aujourd’hui, ils existent plus que jamais. Mais ils agissent certes un peu différemment : ne pouvant détruire frontalement la République en tant que régime institué, ils veulent la reconfigurer selon leurs intérêts de classe pour abattre la res publica (la chose publique) et museler le demos (le peuple et sa souveraineté), et ceci parfois en s’autoproclamant fort hâtivement, non sans cynisme, rempart de la République !  ».

Pour l’orateur, la République est un effort ininterrompu pour faire progresser la liberté, l’égalité et la fraternité, de manière réelle et concrète, et ce pour le plus grand nombre. « Et pas pour réduire les capacités d’expression des citoyens dans une dérive illibérale décomplexée, pas pour favoriser des inégalités de richesses injustifiables et générées par un système économique visant à l’enrichissement d’une minorité de premiers de cordée, pas pour ouvrir la voie à toutes les stigmatisations et discriminations des premiers de corvées qui font avancer le pays quelles que soient leurs origines », précisait Francis Daspe qui concluait en expliquant que « la République n’est pas une rente de situation paresseuse ». Message envoyé aux petits rentiers du prétendu arc républicain qui devraient méditer  l’apostrophe de Léon Bourgeois lancée fort opportunément aux nouveaux ralliés à la République, au début du XXe siècle, faute de persistance d’alternative crédible au régime républicain triomphant : « Vous acceptez la République ? Fort bien ! Mais acceptez-vous le bilan de la Révolution ? »… C’est cela être républicain !

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Les liens entre République et Révolution au menu de La France Insoumise / Nupes à Toulouges

La France Insoumise / Nupes organise une réunion publique jeudi 27 juillet 2023 à Toulouges, sur le thème de « La République, héritière et héritage de la Révolution ». Elle se déroulera à la salle de la Médiathèque (2° étage) de l’Espace du 10 mai 1981 (10 chemin du Calvaire), à partir de 18 heures 30.

Cette conférence / débat sera animée par Francis DASPE, animateur de La France Insoumise et Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée.

La République se prête aisément aux débats et aux polémiques, comme l’a à nouveau rappelé l’actualité. Principes ou valeurs républicains, front républicain, arc républicain, autant de notions mal définies, mal utilisées, qui en fin de compte obscurcissent le débat public, soit par méconnaissance historique (coupable) ou par (basse) instrumentalisation politicienne. Comprendre la République, à la fois le mot, la chose et l’esprit, nécessite de revenir aux sources, c’est-à-dire à la connaissance de  l’histoire de la Révolution française et de ses prolongements.

Dans cette période de grandes confusions idéologiques et de très préoccupantes dérives illibérales pointées par des institutions internationales comme l’ONU, il apparaît nécessaire et bienvenu de rappeler que la République est héritière et héritage de la Révolution.

Jeudi 27 juillet 2023, 18 heures 30, Toulouges, salle de la Médiathèque, Espace du 10 mai 1981 (10 chemin du calvaire). Entrée libre.

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